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Discours du premier ministre à l’Assemblée nationale française
Paris (France) - 17 avril 2018
LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale;
Monsieur le Premier Ministre;
Mesdames et Messieurs les Ministres;
Mesdames et Messieurs les Députés;
Chers amis;
C’est avec reconnaissance et humilité que j’ai reçu l’invitation de venir prendre la parole devant votre Assemblée nationale.
Pour la première fois en cette enceinte, nous entendons la voix d’un premier ministre canadien.
Un Canadien descendant d’un charpentier français de La Rochelle qui, au milieu du 17e siècle, avait quitté sa patrie en quête d’une vie nouvelle sur un continent autrefois dit nouveau.
L’histoire d’Étienne Truteau, c’est celle d’innombrables Canadiens qui sont, eux aussi, les descendants des premiers arrivants français qui ont contribué à façonner le Canada.
C’est donc avec une vive émotion que je m’adresse à vous cet après-midi dans ce lieu empreint de votre histoire et des grands débats qui ont marqué la France.
Ma présence dans l’hémicycle témoigne non seulement de l’importance que vous accordez à notre partenariat, mais d’une volonté commune d’approfondir les liens d’amitié qui unissent nos deux peuples depuis des siècles.
Ceux et celles qui nous ont précédés dans nos gouvernements et parlements se sont employés à rendre le monde meilleur.
Ils ont favorisé le développement de nos économies.
Ils ont légiféré pour protéger nos travailleurs.
Ils se sont assurés que tous auraient accès à une éducation, à un système de santé performant et à de meilleures opportunités.
Pourtant, bien que nos concitoyens soient en meilleure santé, plus riches et plus instruits que jamais, nombreux sont ceux qui s’inquiètent de leur avenir et de celui de leurs enfants.
L’anxiété se fait pernicieuse.
Elle est nourrie par un coût de la vie qui augmente alors que les salaires stagnent et que les emplois se précarisent.
Par des écarts qui se creusent entre les riches et les pauvres et une classe moyenne qui s’amincit.
Par la polarisation du discours politique.
Par des sentiments de dépossession et d’impuissance, chez nous et au-delà de nos frontières.
Dans trop de pays, le populisme se répand, la démocratie s’érode… des symptômes d’un malaise qui afflige notre monde intégré.
Ailleurs, des millions de gens prennent la route, risquant leur vie, en quête d’un avenir meilleur.
Et l’on ne peut passer sous silence les températures qui grimpent et un climat qui change.
Force nous est d’admettre que changement n’est pas toujours synonyme de progrès.
Confrontées aux grands défis de notre époque, les démocraties libérales portent la responsabilité d’articuler une vision claire et convaincante de l’avenir auquel elles aspirent – du monde qu’elles espèrent bâtir.
Il s’agit là du mandat que nous ont confié nos concitoyens.
Votre invitation arrive à un moment charnière.
La France est appelée à réfléchir son rôle au sein de la construction européenne et, conséquemment, de l’ordre mondial.
Je salue à cet égard l’engagement sans faille du Président de la République, souligné encore une fois ce matin lors de son discours devant les eurodéputés réunis à Strasbourg.
Le Canada, pour sa part, réfléchit à sa place dans un monde qui évolue constamment et rapidement.
Nous nous interrogeons sur l’état de notre planète et notre capacité à alléger ses maux.
La crise de la mondialisation devrait-elle nous mener à nous isoler, à nous replier?
Le Canada devrait-il laisser la peur et l’inquiétude dicter son avenir et, surtout, décider de celui de ses enfants?
Ce n’est pas qui nous sommes.
À une époque où des courants politiques exploitent l’inquiétude bien réelle de leurs concitoyens, le Canada a choisi de contrer le cynisme en faisant preuve d’audace et d’ambition.
Alors que de nombreux pays se définissent en s’opposant, le Canada, lui, s’affirme.
Nous nous déclarons ainsi
pour le commerce progressiste,
pour la diversité,
pour l’immigration,
pour la protection de l’environnement,
pour l’égalité des sexes,
pour la règle de droit,
pour la démocratie,
pour l’égalité,
pour la liberté.
Comme l’avaient fait valoir les Lumières, face à l’ignorance, prônons la raison.
Face à l’obscurité, choisissons la science, les débats et le progrès.
Mon propos portera donc aujourd’hui sur cette approche positive, et résolument progressiste, que nous avons choisi d’adopter et sur ce qu’elle signifie pour le monde.
En traçant les grandes lignes d’une coopération renouvelée, j’espère pouvoir dépeindre le prochain chapitre de la relation qui nous unit et ainsi nous propulser vers un avenir encore plus prometteur et plus prospère.
Les inégalités qui persistent dans nos sociétés laissent s’installer le doute, l’inquiétude, voire l’hostilité de certains à l’égard d’un monde intégré.
Elles font obstacle à notre prospérité.
En effet, nous sommes tous perdants lorsque nos concitoyens sont exclus, que ce soit en raison de leur sexe, de leurs origines, de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
Aucun pays ne peut espérer atteindre son plein potentiel sans la participation de tous ses citoyens, quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, quelles que soient leurs croyances.
La France et le Canada ont réalisé des progrès importants à ce chapitre. Nous avons tous deux marqué l’histoire en choisissant un conseil des ministres paritaire.
Je note également que cette assemblée approche la parité.
Là-dessus, je dois avouer qu’au Parlement canadien nous avons encore beaucoup de chemin à faire.
Et c’est à nous d’œuvrer à tous les jours pour la véritable égalité des sexes à tous les niveaux, dans tous les domaines.
Ni la France, ni le Canada, ni les cinq autres économies les plus avancées du monde qui forment le G7 ne peuvent prétendre avoir comblé ces inégalités.
C’est pourquoi l’égalité des sexes est le thème horizontal du Sommet du G7 que le Canada présidera au Québec, dans la région de Charlevoix, en juin.
Que ce soit en matière d’économie, d’emplois ou d’environnement, les conclusions adoptées par les membres du G7 devront contribuer à la véritable égalité hommes femmes.
Prenant conscience que les politiques publiques n’affectent pas les hommes et les femmes de la même manière, nous devons examiner chaque solution en tenant compte de ses effets sur les unes comme sur les uns.
À travers les thèmes de notre présidence, nous chercherons ainsi des moyens de contrer la faible croissance chronique, l’écart des revenus et les inégalités sociales.
Ces inégalités qui érodent non seulement le niveau de vie de la classe moyenne,
mais aussi
la confiance de la population à l’égard du commerce mondial,
de la coopération internationale
et de la démocratie libérale.
Cela explique notre décision de mettre sur pied le Conseil consultatif sur l’égalité des sexes,
sous la coprésidence de l’ambassadrice du Canada en France, madame Isabelle Hudon,
et d’une grande philanthrope, madame Melinda Gates.
Leur mission est justement d’assurer l’intégration de l’égalité des sexes dans l’ensemble des thèmes, des activités et des résultats de la présidence du Canada.
L’argument est simple : une plus grande participation des femmes au marché du travail est indispensable à la croissance de nos économies.
Particulièrement alors que la moyenne d’âge des pays du G7 augmente et que la part de la population active diminue.
Je suis ravi, d’ailleurs, que la France nous succédera à la présidence du G7 sachant que votre président partage ce souhait de poursuivre dans ce combat l’année prochaine.
Lorsque je pense à l’avenir du Canada et au rôle positif et audacieux que nous entendons jouer, je vois, à chaque chapitre, la France à nos côtés.
Qu’il soit question du commerce progressiste, d’inclusion ou d’environnement, que ce soit au sein du G7, des Nations Unies ou de l’Organisation internationale de la Francophonie, je vois la France comme étant une influence positive dont notre monde a tant besoin.
La France se dit pour la protection de l’environnement – elle s’affiche comme un vrai leader à l’échelle planétaire.
Nos deux pays sont ainsi unis dans leur ambition de lutter contre les changements climatiques, tout en faisant croître nos économies de façon durable.
De part et d’autre de l’Atlantique, nous effectuons des investissements sans précédent dans les technologies propres et dans les infrastructures vertes qui stimulent la croissance et créent de bons emplois pour la classe moyenne.
Alors que les pays du monde cherchent à gagner des parts de marché et tentent de se tailler une place de choix au sein de l’économie de demain, le Canada, tout comme la France, doit favoriser le développement durable pour maintenir une position concurrentielle.
Dans les toutes premières semaines de mon gouvernement, en 2015, nous avons participé activement à la COP21.
Je tiens d’ailleurs à saluer la France pour l’impulsion qu’elle a su donner à ces négociations et à rappeler le rôle actif qu’a joué notre ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, pour rapprocher les parties afin de conclure l’Accord de Paris.
Depuis ce moment fort, mon gouvernement a travaillé avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones afin de doter pour la première fois le Canada d’un Cadre national sur la croissance propre et les changements climatiques.
Nous avons d’ailleurs choisi de tarifier, à l’échelle du pays, la pollution causée par le carbone.
Et, comme vous, nous nous sommes engagés à abandonner le charbon et à éliminer la totalité des centrales qui exploitent ce combustible d’ici 2030.
Mais s’il y a une chose dont la France et le Canada sont conscients, c’est que la lutte contre les changements climatiques doit absolument être menée à l’échelle mondiale, puisque les conséquences du réchauffement planétaire ne connaissent pas de frontière.
Le nombre sans précédent de pays ayant signé l’Accord de Paris témoigne du consensus international quant à l’impact de l’activité humaine sur le climat.
Il revient à nous de faire de cet accord de principe une réalité.
À nous de veiller à ce que nos enfants et nos petits-enfants puissent respirer l’air frais et profiter des grands espaces comme nous l’avons fait.
À nous de saisir les nombreuses possibilités d’affaires et d’emplois qu’offre une économie sobre en carbone.
C’est dans cet esprit de coopération que le président Macron et moi avons célébré hier la signature du Partenariat franco-canadien pour le climat et l’environnement.
Par cette initiative, qui vise à promouvoir et à accélérer l’atteinte des cibles de l’Accord de Paris, nous nous engageons à intensifier notre collaboration afin de mettre en œuvre des mesures concrètes.
Nous nous sommes entre autres engagés
à réduire les émissions des secteurs du transport terrestre, maritime et aérien;
à promouvoir l’efficacité énergétique;
et à intégrer le climat dans l’aide au développement.
Nous allons également mobiliser d’autres acteurs partout dans le monde afin de promouvoir la tarification du carbone et nous allons encourager la recherche et l’analyse des effets des dispositions de protection de l’environnement qui sont prévues dans les accords de libre-échange.
D’une génération à l’autre, les Canadiens et les Français ont toujours su cultiver une amitié capable de s’adapter au changement, capable de relever des défis d’envergure et de résister à l’épreuve du temps.
Cette amitié a mené nos aïeux dans les tranchées de la crête de Vimy – lieu d’une bataille marquante pour nous Canadiens puisque c’est en sol français que s’est affirmée pour la première fois une véritable nation canadienne.
Une amitié dont j’ai été témoin il y a un an lorsque je visitais les Hauts-de-France pour assister aux commémorations entourant le centenaire de cette bataille d’Arras.
Une amitié fortifiée lorsqu’une génération plus tard, le Canada s’est à nouveau porté à la défense de la France.
Plus d’un million de Canadiens ont alors répondu à l’appel.
Trop d’entre eux ne reverraient jamais leur patrie.
Aujourd’hui, Dieppe, Juno Beach, Courseulles-sur-Mer et tant d’autres résonnent dans notre mémoire nationale.
Le Canada et les Canadiens se souviennent.
Les horreurs de la guerre ont mis en lumière notre responsabilité commune d’agir, de nous engager et de collaborer avec nos partenaires pour réaliser nos ambitions.
Si les puissances de l’Axe ont été vaincues, c’est grâce à l’action conjointe d’États animés par une vision semblable du monde et des valeurs partagées.
Ce travail se poursuit encore aujourd’hui.
Encore récemment, un régime meurtrier employait des armes chimiques contre sa propre population.
Confronté à l’horreur, le monde se devait de réagir.
C’est pourquoi le Canada a appuyé sans hésitation la décision de la France, des États-Unis et du Royaume-Uni d’intervenir pour diminuer la capacité du régime Assad de lancer de telles attaques.
Les menaces modernes rendent plus que jamais pertinente la coopération entre nations.
Prenez par exemple la situation au Mali.
Le rôle de la France pour y rétablir la sécurité et la stabilité est une inspiration pour la communauté internationale.
Renouant avec cette tradition canadienne, nous nous joindrons sous peu à la France et aux 56 autres pays partenaires qui appuient la MINUSMA.
Effectivement, la France s’impose comme une nation voulant donner au progrès son impulsion – qu’il soit question de la protection de l’environnement, de lutte contre l’extrémisme violent ou encore du rayonnement de la langue française.
Le mois dernier, le Président de la République prononçait un discours à l’Académie française au cours duquel il exprimait sa volonté de redonner à la langue française sa place et son rôle dans le monde.
Il soulignait que le français était « devenu cette langue monde, cette langue archipel », un fait dont nous sommes témoins tous les jours en terre canadienne.
Il faut que vous sachiez, amis français, à quel point les Canadiens sont attachés à la langue française.
Ceux dont elle est la langue maternelle.
Ceux qui l’ont apprise.
Ceux qui, sans la parler, inscrivent leurs enfants dans des écoles d’immersion française –
Ou même ceux qui sont tout simplement fiers de compter cette langue internationale, cette langue de culture, comme l’une de nos deux langues officielles.
Si la langue française est toujours si vivante en Amérique du Nord, quatre siècles après la naissance d’un berceau français sur le continent, c’est que le Canada, et notamment le Québec, s’est profondément engagé à la garder vivante.
La France comme le Canada se doivent aujourd’hui de faire de cette langue un outil de modernité, de travail, de prospérité.
Comme le soulignait l’écrivaine acadienne Antonine Maillet, première lauréate canadienne du Prix Goncourt :
« Un arbre est plus qu’un arbre : il est tronc, racine, sève, feuilles, fruits, vent dans les branches, nids d’où s’échappent les oiseaux du ciel. C’est la plus belle image que m’inspire la francophonie. »
Fier membre de la Francophonie, le Canada continuera d’y promouvoir non seulement la langue française et les communautés qui la vivent,
mais aussi son attachement à la coopération internationale
et aux valeurs de paix,
de démocratie,
de respect des droits de la personne,
de pluralisme pacifique,
de diversité,
d’inclusion,
et de prospérité partagée.
Et ici encore, notre partenariat est essentiel.
Une amitié forte, capable de résister à l’épreuve du temps, c’est un sentiment qui se cultive, qui requiert du travail et parfois, une grande volonté d’aller de l’avant.
J’ai été témoin de cette volonté lorsque le Canada et l’Union européenne ont conclu l’Accord économique et commercial global.
Ce jour-là, nous avons décidé de ne pas opposer le commerce au progrès social et environnemental.
Ensemble, nous avons choisi une approche progressiste pour nos échanges.
Ensemble, nous avons élevé nos voix pour un commerce qui profite au plus grand nombre.
Pour un accord qui crée de bons emplois bien rémunérés pour la classe moyenne.
Pour une entente qui protège l’environnement et réaffirme notre engagement à l’Accord de Paris.
Pour un partenariat qui est à l’image de nos valeurs et à la hauteur de nos ambitions.
Après tout, quatre siècles de commerce et d’échanges nourrissent la confiance.
L’AECG – ou le CETA comme vous dites ici en bon français – va plus loin que n’importe quel autre accord commercial dans le monde.
Il donne l’exemple sur la protection des droits de la personne, sur l’environnement et sur la mobilité des citoyens.
Il préserve le droit des États de légiférer
et de réglementer dans l’intérêt public,
de mettre en œuvre des politiques visant à soutenir leurs industries culturelles,
en plus de protéger les normes du travail
et de promouvoir une coopération accrue
en matière d’environnement.
Entré en vigueur de façon provisoire il y a quelques mois, le CETA produit déjà des effets.
En 2017, avec seulement quatre mois d’impulsion donné par le CETA, les importations au Canada en provenance de la France ont augmenté de 4 %.
Seulement dans les secteurs agricole et agroalimentaire, on atteint une augmentation de 8 % par rapport à l’année précédente.
Les investissements canadiens en France ont, quant à eux, progressé de 23 % l’an dernier.
Aujourd’hui, quelque 200 entreprises canadiennes emploient plus de 28 000 personnes en France, tandis que les Français soutiennent 95 000 emplois au Canada.
Ces chiffres sont des signes précoces, mais positifs, de la direction que prendra notre partenariat sous cet accord.
Mais, pour nos concitoyens, le CETA va bien au-delà des pourcentages et des données.
Pour Décathlon, cet accord se traduit par l’ouverture d’une toute première succursale au Canada cette fin de semaine, donnant accès à une nouvelle gamme de produits aux amateurs de sport et de plein air canadiens.
Pour Pipolaki, une entreprise des Pyrénées-Atlantiques, la réduction des droits de douane augmentera sa compétitivité, de sorte que plus de Canadiens porteront ses célèbres bonnets.
Pour les Canadiens, ils vendent des tuques.
Pour la Confiserie du Roy René, située à Aix-en-Provence, le CETA permettra d’augmenter ses ventes chez nous et la mènera ainsi à embaucher de nouveaux employés chez vous.
Et cette semaine, une délégation de presque 50 entreprises du secteur de l’innovation est à Paris pour développer des partenariats avec vos entreprises.
Tous ces exemples illustrent une même réalité : les échanges commerciaux, lorsqu’ils sont bien encadrés, profitent au plus grand nombre.
Et posons-nous la question : Si la France n’arrive pas ratifier un accord de libre-échange avec le Canada, avec quel pays imaginez-vous pouvoir le faire?
Le CETA n’est que le point de départ d’une nouvelle ère de coopération et d’intégration.
Ensemble, nous devons aller encore plus loin et oser faire le pari de l’innovation, du progrès et de l’avenir.
Nos scientifiques, nos centres universitaires et nos étudiants ont été parmi les premiers à reconnaître l’immense potentiel que recèlent les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle et l’apprentissage profond.
En tant que gouvernements, nous nous devons de jouer un rôle de premier plan pour encourager leur créativité, leur ingéniosité et leurs idées.
À nous de miser sur nos concitoyens, sur la connaissance et sur la science.
Ce pari courageux, c’est celui du siècle des Lumières qui a permis aux pays du monde de surmonter les défis et qui inspire depuis le progrès.
Chers amis, les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont bien réels.
Nous ne pouvons pas nier le réchauffement planétaire.
Nous ne pouvons pas ignorer les inégalités dans nos sociétés ou faire abstraction des défis bien réels que nous devons relever.
Mais nous ne pouvons pas non plus nous résigner.
Nous ne pouvons pas nous permettre d’accepter le monde tel qu’il est.
Le Canada a décidé d’être pour le progrès.
Et nous voyons notre partenaire, notre alliée, notre amie de toujours, la France, comme étant, elle aussi pour.
Vous portez l’héritage des Lumières dont les idées ont fait de votre pays un symbole d’espoir pour le monde, d’une génération à l’autre.
À l’ignorance, vous avez répondu par la raison.
Plutôt que l’obscurité, vous avez choisi la science, les débats et le progrès.
Ensemble, ravivons ces valeurs humanistes.
Chers amis, ce partenariat renouvelé entre la France et le Canada dont je vous parle – un partenariat ancré dans nos valeurs et notre histoire, mais renforcé par notre ambition commune – résonnera partout dans le monde.
Amis Français, les Canadiens vous tendent la main.
Ayons l’audace de bâtir ensemble un monde plus progressiste, plus diversifié, plus vert, plus inclusif, plus ouvert, plus démocratique.
Un monde plus libre, plus égal et plus fraternel.
Un monde à notre image.