Jeunesse
Duarte est né le [1] à Paris de parents capverdiens[3]. Il grandit à Sarcelles, dans le Val-d'Oise, en banlieue parisienne, avec ses cinq frères et sœurs[4]. Son nom d'artiste, tout d'abord Stomy B. dans les années 1980, peut s'écrire Stomy Bugsy, ou Stomy Bugzy ; la version avec un Z dépeignant un personnage beaucoup plus violent (hardcore) que celui avec un S, plus consensuel. Bugsy vient du parrain de la mafia américaine Bugsy Siegel et Stomy du premier label de rap américain à succès, Tommy Boy Records, désormais Tommy Boy Entertainment (références notamment confirmées lors de son passage dans l'émission On n'est pas couché sur France 2 le 25 novembre 2006[5]).
Musique
Duarte débute dans le rap au début des années 1990. Il fait partie des membres fondateurs du Ministère A.M.E.R. avec Passi, Hamed Daye. Le groupe se popularise grâce à son album 95200[3]. Les titres Sacrifices de poulets et Brigitte, femme de flic, leur vaudront une condamnation pour provocation et incitation à la violence[4]. Le politicien Charles Pasqua voulait à l'époque interdire la publication de leur album Pourquoi Tant de Haine[6].
En 1996, Stomy Bugsy se lance dans une carrière en solo, inspiré par le rap West Coast de Californie, et publie son premier album, Le Calibre qu'il te faut, qui atteint la 9e place des classements musicaux français[7], et est certifié double disque d'or. Il connaît un succès important avec le single Mon papa à moi est un gangster[8]. En 1998, sa collaboration avec le Secteur Ä, collectif de rappeurs et de chanteurs de ragga pour la plupart amis d'enfance et originaires du Val-d'Oise, réunissant aussi Passi, Doc Gynéco, Hamed Daye, MC Janik et les groupes Neg' Marrons et Ärsenik, atteint ses sommets lorsqu'ils se produisent en concert les 22 et 23 mai à l'Olympia pour célébrer l'abolition de l'esclavage.
En 2015, le rappeur annonce un nouvel album intitulé Royalties, publié sur Internet en téléchargement payant le . Sur sa page Facebook, il justifie ce titre : « Mes supporters... J'ai appelé mon album Royalties car j'encourage tous les artistes et je souhaite qu'un jour ils puissent vivre de leurs arts[8]. » Après la sortie de l'album, il publie le clip de sa chanson Les mains en l'air[9].
Stomy Bugsy fait quelques passages par le cinéma, notamment dans Ma 6-T Va Crack-Er en 1997, 3 zéros en 2001, Le Boulet en 2002, Gomez et Tavarès(en 2003), Nèg maron en 2005, et dans la série télévisée Anna Meyer, assistante de choc en 2006. Après avoir tourné dans Gomez vs Tavarès[3], la suite de Gomez et Tavarès, il endosse le rôle du journaliste communiste martiniquais des années 1930 André Aliker dans le film Aliker sorti fin 2008 pour lequel il gagne en 2009 le prix du meilleur film de l'année aux trophées de la négritude(anciennement Césaires de la musique). En 2011, dix ans après Les Jolies Choses[3], Stomy Bugsy joue une nouvelle fois dans Bye bye Blondie, une adaptation d'un livre de Virginie Despentes, avec cette fois cette dernière à la réalisation.
À la suite des incendies dans des logements à Paris, le rappeur Stomy Bugsy est venu lire un texte sur le plateau de Tout le monde en parle, en 2005. Cet appel dénonce la passivité du gouvernement. Il milite et soutient les sans-papiers à Cachan en 2006, menacés d'expulsion par les autorités.